Le 21 juin 2023, l’équipe de Cacao Forest Project a organisé, au sein de l’espace de Coworking Spirit, l’atelier :
« Outils pour le respect de la non-déforestation dans la rénovation et la réhabilitation du cacao dominicain »
qui s’adressait aux principaux acteurs de la filière cacao, afin de porter à leur attention la nouvelle loi promulguée par l’Union européenne le 19 avril et entrée en vigueur la deuxième semaine de mai.
Cette loi réglemente l’importation en Europe des principaux produits jugés responsables de déforestation dans leur pays d’origine. Le champ d’application du texte couvre sept commodités : café, cacao, caoutchouc, huile de palme, soja, bœuf et bois, ainsi que leurs produits dérivés comme le cuir, le charbon de bois, le papier imprimé.
Ainsi, les entreprises qui souhaitent exporter leurs produits vers l’UE doivent se soumettre à un processus d’évaluation pour garantir que leurs produits n’ont pas engendré de déforestation ni de dégradation de forêts depuis décembre 2020.
Participants de l’atelier, pendant les présentations
Cet atelier a été réalisé dans le cadre de la co-construction entre la filière cacao dominicaine et les entités étatiques du Programme National de Réhabilitation Agroforestière des Plantations de Cacao Dominicaine (PRACAO), qui inclut dans sa composante numéro 7, la durabilité de la chaîne de valeur, et pour cela :
– la mise en place d’outils et de méthodes pour garantir la non-déforestation,
– un système de suivi de la déforestation
– et un suivi du respect des droits de l’homme.
Tout ceci en respectant les attendus de la nouvelle norme européenne, dans le but de développer les compétences nécessaires au sein de la filière pour certifier que le cacao ne provient pas de terres déboisées ou dégradées au niveau forestier.
Le coordinateur général de Cacao Forest, Sebastián Cárdenas, et le coordinateur scientifique, Olivier Deheuvels, ont fait une brève présentation de la proposition PRACAO, présentant le contexte actuel de la filière et les changements innovants que cette initiative propose pour le développement de la filière cacao.
Le responsable de la section commerciale de l’Union européenne, Luis Araque de Juan, a présenté le nouveau règlement de l’UE contre la déforestation et les conséquences de celui-ci sur le secteur de l’exportation de cacao de République Dominicaine, décrivant les exigences de l’Union Européenne en termes d’information forestière, de suivi forestier, catégorisation, traçabilité et reporting sur le niveau de déforestation.
En ce sens, José Efraín Camilo, représentant de FUPAROCA, a partagé l’expérience de son organisation dans le processus de rénovation et de réhabilitation mis en place au niveau des parcelles. De son côté, le représentant du ministère de l’Environnement, Ramón Díaz, a présenté les informations de base sur les zones forestières et non forestières, ainsi que des outils et des procédures de suivi de la déforestation en République Dominicaine.
La représentante de Earthworm Foundation au Pérou, Patricia Cabanillas Vila de Souza, a ensuite présenté les engagements du marché international vis-à-vis de la « No Deforestation », à travers la mise en œuvre de la méthodologie : High Carbon Stock Approach (HCSA). Elle a également partagé l’expérience du Pérou dans la réalisation diverses études au niveau du paysage grâce à l’utilisation de cette méthodologie.
Cet atelier a permis de présenter « Starling », un outil particulièrement adapté au suivi précis de la déforestation dans les chaînes de valeur et son lien avec HCSA.
L’événement a réuni 27 participants : représentants de l’Université nationale évangélique (UNEV), du Centre de développement agricole et forestier (CEDAF), du ministère de l’Environnement, du ministère de l’Agriculture, de Roig Agro Cacao, de l’Agence française de développement, de la Fondation dominicaine du cacao, FUPAROCA, CONACADO , Commission nationale du cacao (CNC), Inaru Valley, Earthworm Foundation (EF) et l’Union européenne (UE).